La suppression probable de plusieurs centaines de postes au sein de la direction de l’entreprise CASTORAMA, au bénéfice d’un centre de services polonais partagé avec sa maison-mère KINGFISHER, constitue un choc.
Le siège social historique de CASTORAMA, situé à TEMPLEMARS, devrait être directement touché par cette décision, alors même que c’est dans le Nord qu’est née cette entreprise dans les années 1960.
Nous mesurons amèrement les conséquences du rachat en 2002 de cette entreprise familiale, alors numéro trois mondiale du bricolage, par une entreprise étrangère. Une prise de contrôle alors agressive, sous la forme d’une OPA de la part du britannique KINGFISHER.
La délocalisation de ces postes vers la Pologne suscite légitimement des interrogations sur l’avenir de cette enseigne française. CASTORAMA compte 103 magasins et plus de 13.000 salariés dans notre pays. Devons-nous nous interroger sur les intentions de KINGFISHER à leur égard ?
Preuve est faite une nouvelle fois de la nécessité de protéger nos entreprises afin d’éviter de tels scénarios. La diminution des charges et le réajustement de la fiscalité des entreprises doivent participer au renforcement de nos entreprises.
Par ailleurs, l’Union européenne n’est dans cette situation pas à la hauteur de ce que ses citoyens devraient en attendre. Il est urgent d’établir des règles du jeu communes à tous ses membres, afin d’éviter le dumping fiscal et social qui nuit à l’emploi, pénalise nos économies et mine la confiance de nos concitoyens envers une construction européenne manifestement en panne. Cette concurrence malsaine entre Etats-membres doit cesser.
Dans l’immédiat, cette décision plonge dans l’inquiétude des centaines de familles, dont l’emploi est clairement menacé.
Je demande en conséquence à KINGFISHER de revenir sur cette décision inacceptable et de garantir la pérennité du siège social de TEMPLEMARS et de tous ses emplois.
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